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Bunbulan Hill Hostel

Voyages

Dix jours de rêve à Bali, part II

Bonjour

 

Jour 6. Direction Kintamani, on grimpe le Mont Batur !

Comme indiqué dans le précédent article, il est temps pour nous de quitter Ubud. Un taxi vient nous récupérer à l’hôtel et nous emmène vers notre auberge du jour, à Kintamani.

Néanmoins, nous décidons de faire quelques petits arrêts en cours de route. Nous commençons par le temple Gunung Kawi.

Cet endroit plein de charme, en contrebas d’une route, se mérite. Il y a environ 250 marches à descendre pour pouvoir y accéder (et donc à remonter, cela va de soi). L’escalier traverse des rizières et de charmantes petites boutiques. 

Gunung Kawi a été construit au onzième siècle, creusé directement dans la falaise, en hommage à la famille royale de l’époque. La légende locale veut que les niches, de 8 mètres de haut chacune, aient été creusées en une nuit par un géant du nom de Kebo Iwa.

Nous enchaînons avec le Temple Tirta Empul, situé non loin du premier temple visité.

Le temple aurait été construit au dixième siècle, sous la dynastie Warmadwa. Dans ce lieu saint se trouve le bassin de la source sacrée, dans laquelle pèlerins et touristes viennent s’immerger. L’eau de la source est réputée comme étant purificatrice : elle élimine les pensées impures. Elle aurait également des vertus thérapeutiques.. Il y a tout un cérémoniel, on n’y fait pas n’importe quoi ! Et bien que nous aurions bien eu besoin de purifier nos si peu chastes pensées, nous n’avons pas souhaité participer à la purification dans le bassin. Nous avons préféré nous promener dans les alentours et avons pris le temps d’admirer les sculptures et les bassins.

Back to the taxi. Le trajet est ultra long. Nous contournons la montagne et nous enfonçons dans la nature. Il faut payer un droit de passage à la mafia locale. Tout un concept ! 

Nous traversons des villages, pauvres, puis un village abandonné. Je me demande ce qu’il a bien pu se passer dans cet endroit, car aucune maison de possède de toit ;  il ne reste plus que les murs et la végétation qui, doucement, reprend ses droits sur la main de l’homme. J’apprends plus tard qu’en fait, il ne s’agit pas d’un village abandonné, mais d’un village qui est habité une fois par an, à l’occasion d’une fête annuelle. A ce moment là, les villageois reconstruisent les toits, le temps de la fête, puis les démontent une fois que tout est terminé. 

Nous sommes loin des zones touristiques, très loin. Nous ne voyons pas un touriste dans les zones que nous traversons et nous avons alors l’occasion d’observer la façon de vivre des balinais, dans ces zones reculées de l’île. Les habitations sont plus modestes et pauvrement fournies. Il n’y a pas d’électricité dans les maisons. 

Notre chauffeur commence à désespérer d’arriver, l’auberge est finalement beaucoup plus loin que ce qu’il avait imaginé, et enfoncée dans la montagne. Il n’y a plus de route et sa petite voiture a du mal à se frayer un chemin. On culpabilise à mort avec Marie-Sophie, parce qu’on sent bien qu’il est en train de nous maudire sur 3 générations. On commence à flipper aussi, parce qu’on se demande où est-ce que l’on va tomber. 

On arrive finalement au Bunbulan Hill Hostel et Khrisna, le gérant de l’auberge, nous accueille avec un grand sourire. Ici, c’est ambiance roots. Bob Marley en fond sonore et autres musiques modernes revisitées à la sauce reggae. 

Il nous propose à manger, à boire, et nous voyons avec lui les formalités administratives concernant l’ascension du Mont Batur. Nous serons un petit groupe de 7 ou 8 personnes. Au programme, réveil à 1h, pour un petit déjeuner consistant. Puis, départ en voiture jusqu’au pied du volcan, pour une ascension de nuit, avec lampe torche et bouteille d’eau. Une fois en haut, cuisson du petit-déjeuner grâce à la vapeur de la fumée du volcan, et lever du soleil.

De nombreuses excursions sont proposées par des guides locaux, mais celle de Khrisna est à priori différente, car il propose un chemin hors des sentiers battus. De mémoire, l’excursion coûte dans les 45 euros (hors hébergement).

Après avoir dégusté un plat de Nasi Goreng, nous partons dormir. La chambre est sommaire : un lit, une moustiquaire et un petit bureau. Il y a une minuscule salle de bain attenante. Nous avons payé 13 euros, à deux, pour la nuit, et c’est parfait ! La nuit est de courte durée, Khrisna vient toquer à notre porte pour nous réveiller. Nous mangeons un bout, il nous donne une grande bouteille d’eau, une torche, et nous voilà partis en van, direction le pied du volcan.

Nous descendons de la voiture et attaquons notre excursion. Il fait ultra froid, ultra nuit, le lieu est absolument désert, et le seul bruit que nous entendons est celui des chiens qui aboient. 

Et là les gars, tenez-vous bien à vos chaises, vous n’êtes pas prêts pour l’histoire qui va suivre (comment ça j’en fait trop ?) : 

Nous marchons à vive allure depuis une quarantaine de minutes et ça grimpe, nom de dieu ! On sent la sportive en moi. Et là les gars, je sens la crise d’asthme qui monte. A savoir que j’ai un petit asthme, que je fais rarement des crises et que donc, je n’ai pas du tout pris de ventoline avec moi, of course. Je m’arrête au milieu du chemin, au bout de ma vie, et je me dis que ça va pas être possible, parce qu’il nous reste environ deux ou trois heures de marche et que tout le monde cavale. Je suis super gênée à l’idée de ralentir le groupe et j’ai un seum intergalactique. Une grande partie du groupe continue sa course folle et j’annonce au guide qui est avec moi que ça ne va pas le faire. Nous tentons d’appeler Khrisna, qui est resté à l’hôtel, mais ça ne fonctionne pas et mon guide n’a pas de téléphone. Il me dit de retourner à l’endroit où nous a déposé le van, et qu’il va rejoindre l’autre guide qui lui a un portable.

Je redescends donc avec pour seule compagne ma lampe torche, à trois heures du mat’, à tenter de retrouver un chemin inexistant et à m’imaginer que je vais me faire manger par des chiens / kidnapper / démembrer / tomber dans un ravin (rayer la mention inutile). Je vois ma vie défiler devant mes yeux depuis une vingtaine de minutes quand j’entends un scooter arriver dans ma direction. Un scooter non identifié donc. Je me dis que mon heure est proche, je pense à mes parents, à Marie-Sophie qui va devoir les appeler pour leur dire que j’ai disparue dans la pampa et qu’on ne me retrouvera jamais (j’ai de lointaines origines marseillaises).

Puis j’entends « bonjour mon amie ». C’est Khrisna. Hallelujah ! Les guides ont réussi à le joindre et il est venu me retrouver, à mi-chemin sur le volcan. 

Je vous passe les 40 minutes de scooter, dans un froid absolu, sans casque, à dévaler une montagne avec des trous dans tous les sens. J’en rigole maintenant, mais en vrai, sur le moment, j’ai cru mourir une seconde fois, en repensant à l’accident de scooter deux jours auparavant. Une fois arrivés, il me met au lit et il vient me réveiller au petit matin pour qu’on aille se balader. 

Khrisna a vraiment été merveilleux. J’étais gênée de ne pas avoir pu fini la marche, je me suis sentie super nulle, le boulet absolu. Il a voulu me redonner le sourire et il m’a amenée, en scooter, voir le levé du soleil dans les hauteurs du village. Magique.

Un petit peu plus tard dans la matinée, nous allons récupérer en voiture les marcheurs qui redescendent de leur montagne.

 

Du coup, voici en exclusivitééé le récit de Marie-Sophie pour ce qui concerne l’ascension du volcan dans son intégralité : 

« Je commence à monter, je pensais que tu me suivais. J’ai fait un arrêt cardiaque quand j’ai vu monter le guide et le reste du groupe, sans toi. Je me suis vu appeler tes parents pour leur expliquer pourquoi tu avais disparue.

On a fait la montée d’une traite, avec seulement deux trois pauses. Par rapport à d’autres volcans que j’ai fait, je l’ai trouvé faisable. Il fallait surtout faire attention où on mettait les pieds, d’autant plus qu’il faisait nuit et qu’on marchait vite.

On est arrivés les tous premiers en haut du volcan, il faisait nuit noire. J’avais tellement froid, malgré mon k-way et du pull. On s’est abrités dans une sorte de cabane en bois. On est arrivés une heure et demie avant que le soleil ne se lève, du coup on s’est mis en sardine sous la cabane. On a vu des étoiles filantes, c’était magnifique. On a fait un feu, pour se réchauffer. Le soleil a commencé à se lever, c’était très beau, je me croyais dans le Roi Lion. Quand il y a eu les premières lueurs, d’autres touristes ont commencé à arriver, c’était plein à craquer. Du coup, on a commencé à marcher sur une sorte de corniche, on a fait le tour du volcan en gros. Ça faisait un mètre de large et c’était le vide, c’était très impressionnant ! Toutes les couleurs de l’arc en ciel y sont passées. Je garde un souvenir magique du calme, de cette sensation d’apaisement. Une fois le soleil levé, on a commencé à descendre, sur un autre versant. Je me suis ramassée quelques fois, parce qu’on marchait sur des cailloux minuscules. On est arrivés sur un petit plateau, et on a fait cuire des oeufs, dans la chaleur des vapeurs du volcan. Les guides nous avaient apportés des petits sandwichs à déguster. 

On a continué notre descente, dans la lave séchée du volcan. Magnifique ! Nous sommes allés voir le cratère du volcan. Les guides nous ont raconté qu’il y avait des sacrifices d’animaux, des vaches entières qu’ils balançaient dans le cratère, pour implorer les dieux de ne pas faire venir la lave sur les habitations. »


Où dormir ? : Le Bunbulan Hill Hostel ($)
Les petits + de l’hôtel : prix riquiqui, ambiance roots plutôt sympa, les conseils de la team de l’hôtel, personnel aux petits soins, le good mood de Khrisna.

 

Jours 7 et 8. Direction Amed, plage & plongée.

Après toutes ces aventures, nous prenons donc la route pour nous rendre dans la ville d’Amed. Objectif plongée. La route est longue, nous nous endormons dans le taxi un petit moment.

Nous traversons les chaînes montagneuses et les paysages me font penser à ceux de la Nouvelle-Calédonie. Souvenirs… 

Nous arrivons à l’Aquaterrace Hotel, hôtel qui nous accueillera pour deux nuits. L’hôtel est canon et me fait penser à un établissement que l’on pourrait trouver sur la Méditerranée. 

J’ai eu un gros coup de coeur pour cet hôtel. On ne l’a d’ailleurs presque pas quitté, et il nous a vraiment permis de nous ressourcer et de recharger nos batteries. Il est tenu par un indonésien et une japonaise. Le restaurant est délicieux, à prix tout doux ; savant mélange de cuisine japonaise, indonésienne et italienne.

Le lendemain, nous avons rendez-vous au centre de plongée Abyss Dive Center, pour une session plongée. C’est ma première plongée en bouteille et je suis trop excitée de faire cela ! 

Abyss Dive Center est un centre de plongée français, basé à Amed. La ville regorge de centres de plongée, mais cela nous rassurait d’avoir un instructeur parlant français. 

Nous optons pour une initiation à la plongée, un baptême de plongée, bien que Marie-Sophie n’en soit pas à son premier coup d’essai. Nous allons plonger sur le US Liberty, qui est une épave de cargo américain, torpillé par les forces armées japonaises en 1942, et qui se trouve être à quelques dizaines de mètres des côtés balinaises. 

Après une première plongée à 5 mètres pour nous expliquer les bases, histoire de ne pas se noyer, nous nous lançons vers le Liberty. Quelle excitation ! J’appréhende un petit peu au début, respirer sous l’eau n’est pas naturel. Mais je m’y fais vite ! Le monstre d’acier apparaît sous nos yeux, c’est impressionnant. Une multitude de poissons nagent autour de nous, et ce spectacle est magnifique. J’aimerais rester là pour toujours. Tout ce calme, ce bleu, c’est tellement beau.

Au final, nous plongeons à quinze mètres. Le temps passe vite, sous l’eau, et c’est avec regrets que nous devons remonter à la surface.

Nous rentrons à l’hôtel, et je me tape un mal de tête de l’espace, qui dure plusieurs heures. Heureusement, un petit massage soulage tout ça ! ;o) De loin le meilleur massage testé à Bali, sur tous ceux que nous avons essayé. Je ne peux que vous recommander le service spa de l’Aquaterrace Hotel. Les tarifs sont plus chers que ceux pratiqués dans les salons de massage lambda, mais ils sont très professionnels. Et quand je dis « plus cher », on parle de 16 euros seulement pour 60 minutes de massage, ce qui n’est clairement pas le bout du monde. 

Un dîner, et au lit ! Demain est notre dernière journée à Bali, et nous retournons dans le sud de l’île.


Où dormir ? : Aquaterrace Amed ($$)
Les petits + de l’hôtel : la vue est canon, l’hôtel est magnifique, la cuisine est délicieuse et variée, et les massages proposés au sein de l’établissement sont extraordinaires ! 
Le bémol : l’hôtel est éloigné des centres de plongées principaux

 

Jour 9. Direction Kuta.

Nous nous levons un petit peu tristes, notre voyage touche à sa fin.

Après une matinée chill au bord de la piscine, nous appelons un taxi et nous prenons route, direction Kuta, pour notre dernière nuit sur l’île des Dieux. Le temps est triste lui aussi, on dirait qu’il va pleuvoir.

Nous demandons à notre chauffeur du jour de faire un saut par Tirta Gangga. Ce nom signifie Eau du Gange. Construit en 1948, c’est un palais des eaux (et non pas un temple) qui servit de lieu de repos à la famille royale de Karangasem. C’est très reposant, si on fait abstraction des douze autobus de touristes japonais qui déboulent tous en même temps sur le lieu.

Notre chauffeur nous dépose non loin de notre hôtel de Kuta, quelques heures plus tard.

Kuta est une ville très différente de ce que nous avons pu voir jusqu’à présent. Très fréquentée par les australiens et les américains, c’est un endroit festif et parfait pour faire du surf. Kuta est d’ailleurs réputée pour ses kuta boys, jeunes Dom Juan des plages, instructeurs de surf et gigolos à leurs heures perdues. Loin du charme balinais, Kuta est le lieu parfait si vous souhaitez faire la fête, boire jusqu’à pas d’heures, faire des rencontres internationales, vous faire faire des massages plus plus, et manger un Mc Do. Bon, ok, je fais dans les clichés, mais on n’en est pas loin ! 

En réalité, nous apprécions de conclure notre séjour par Kuta. Nous allons passer la soirée au Skygarden, qui est la plus grosse boîte de nuit de Bali. Ambiance de folie, DJ internationaux, danses endiablées en short-claquettes et rencontres garanties ! ;o) Nous finissons la soirée en beauté, sur un son d’Aya Nakamura (carrément improbable), et nous rentrons en taxi-scooter. Grisant ! 

Le lendemain matin, nous prenons notre petit-déjeuner au Nebula. Cet endroit super instagrammable est au rez-de-chaussée de notre hôtel et on y mange très très bien.

Il est l’heure de partir. Nous appelons un taxi, au revoir Bali. J’espère te revoir bientôt.


Où dormir ? : Dekuta Hotel ($$)
Les petits + de l’hôtel : à dix minutes à pieds des bars et boîtes, à 5 minutes à pieds de la plage, petit prix.

 

Merci pour votre lecture ! ♡

 

Alors, convaincu(e) ? Tu pars quand ?
Es-tu déjà allé(e) à Bali ? Raconte-moi !

 

 

Retrouve la première partie de mes aventures à Bali en cliquant ici.