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Confiance

Réflexions

Apprendre à s’aimer

Bonjour

Aujourd’hui, je vais parler de confiance, d’amour de soi, de self-respect. J’ai un petit peu hésité avant de me lancer et de me décider à publier mon article. J’ai eu peur d’être jugée, ou que mes mots soient mal interprétés ; et puis tant pis au final, si ça peut en aider certain(e)s, ça sera toujours ça de gagné.

J’ai été le genre de personne à m’accrocher aux hommes, bien trop vite. Je ne les aimais pas vraiment pour qui ils étaient, mais plutôt pour ce qu’ils avaient à m’apporter. Pour ce vide qu’ils remplissaient, en m’apportant de l’attention et de l’affection. Ce vide que moi-même je n’arrivais pas à combler. Ce vide laissé par un énorme manque d’estime de moi-même.

J’étais fatigante, toujours en quête de plus, de plus d’attention, de plus de preuves d’amour. Je testais l’amour de mes copains, jusqu’à les en dégoûter. Quand tout allait bien, ça n’était pas assez, j’étais comme une enfant, à les tester. Rien ne me satisfaisant, ce vide en moi s’apparentait plus à un trou noir, dont je ne voyais jamais la fin. Tout le monde était mieux, et moi, je n’étais rien. Grosse ambiance dans ma tête quoi.

J’aimais la vie hein, mais je pensais que l’amour d’un mec pourrait transformer mon existence, me donner la confiance en moi que je n’avais pas. Que tout deviendrait magique, quand quelqu’un m’aimerait. Un peu comme si tout allait changer, du jour au lendemain. Foutus contes de fées. Je jouais le rôle de la victime, que quelqu’un viendrait sauver, délivrer, protéger. Une petite meuf fragile. J’étais clairement pas actrice de mon bonheur. Sauf que c’est pas comme ça que ça se passe. Qui a envie d’aimer une personne qui ne s’aime pas ? Pas moi en tout cas. Ce qui est drôle, c’est que je ne supportais pas chez les autres ce que moi-même, pourtant, je me permettais de leur infliger.

Les autres sont notre miroir. 

J’ai tout de même eu le bonheur de croiser la route de personnes qui m’ont fait ouvrir les yeux, des personnes qui m’ont marquée.

Je me rappelle de F, jolie rencontre éphémère, à qui je parlais de l’une de mes amies, qui est la personne la plus sociable que je connaisse au monde. Il m’avait demandé, et toi, qu’est ce qui t’empêches d’être comme ça ? Je lui avais répondu que j’étais timide. Il m’avait rétorqué que j’étais belle et que je devais prendre confiance en moi. 

Première claque en pleine figure.

J’avais passé une soirée étrange avec lui. Il n’arrêtait pas de me dire que j’étais belle et il me demandait de le répéter. Il me demandait de décroiser les bras quand je les mettais sur mon ventre pour le cacher tant bien que mal. Je me sentais vulnérable, presque mal, et curieusement, c’est à partir de ce moment là que j’ai commencé à prendre confiance en moi. Ou du moins, à me dire que j’avais un gros problème d’amour propre et qu’il fallait impérativement le régler.

Penser que quelqu’un d’autre peut te sauver, c’est drôlement con. La seule personne capable de te sauver, c’est… toi. Pas tes parents, pas tes amis, pas ton mec, mais toi. Tout simplement. Les miracles n’existent pas, et on peut soit laisser nos blessures nous bouffer de l’intérieur, ou alors s’en servir pour avancer et mettre des couleurs dans nos vies. Personnellement, j’en pouvais plus, de me sentir mal constamment, que cette sensation de mal-être ne me quitte pas, que je m’empêche de faire des activités ou des sorties parce que je me disais que je le méritais pas.

J’ai entamé une thérapie, avec une coach en sensualité. Au début, c’était dur, j’y allais un peu à reculons parce que le changement, c’est effrayant. Et puis, je me suis forcée. Quand ça allait mal, je me prenais dans mes bras, sans trop de conviction derrière, et au fil de l’eau, j’ai commencé à prendre confiance en moi, à croire à ce que je me répétais, chaque jour. Je suis une belle femme et je m’aime. Comme quoi, le bourrage de crâne, ça fonctionne.

C’est dingue comme quelques mots, répétés au quotidien, peuvent changer la perception que l’on a de soi-même.

J’ai commencé à me voir sous un angle différent, à prendre plus conscience de mes qualités, et des axes à travailler. Des défauts, j’en ai, comme chacun, mais j’ai commencé à les aborder sous un angle différent, et pas à les vivre comme une fatalité et comme la preuve que je suis le pire être humain existant sur terre. J’ai constaté que je me comparais beaucoup moins aux autres femmes, plus grandes, plus blondes, plus minces, plus ceci, cela. Chaque personne est unique, aucune n’est mieux que l’autre. Tout ce temps perdu à se comparer, à se dénigrer, à se détester, au lieu de s’aimer.

Ma thérapie s’est achevée il y a quelques semaines, après près d’un an de dur labeur, et je suis tellement fière de moi et du chemin que j’ai parcouru. J’ai toujours vingt kilos en trop, mais je les accepte, je me trouve belle et je ne me mets plus une pression d’enfer pour les virer. J’introduis des changements step by step dans mon quotidien, et moi, en attendant, je profite de ma vie et de ma nouvelle sérénité.

Il y aura toujours des situations qui vous serons désagréables, mais ce qui fera toute la différence, c’est ce que vous en ferez, et comment vous y réagirez. Parce qu’en vrai, vous pouvez pas changer les autres, vous pouvez pas changer certaines situations, mais par contre, vous pouvez décider de ne pas y réagir, ou de ne pas faire une fixette dessus, et de continuer sur votre lancée. Shit happens. Ça fait tellement du bien de se dire oh mais je m’en fiche en fait !

S’aimer, c’est se montrer tolérant avec soi-même, et aussi, se permettre de dire adieu aux choses nuisibles, de dire non, sans se sentir coupable et avoir peur de ne plus être aimé si on ne va pas dans le sens des gens. C’est penser à soi, à son bien-être, et se sentir plus forte. C’est enfin oser, oser briller, oser entreprendre, et quel bien fou ça fait.

Les changements ne sont pas terminés, et je dis pas que la route va être paisible, que je me kiffe à la folie tous les jours quand je me regarde dans le miroir. MAIS, y’a du mieux, clairement. Ma petite étincelle est revenue. J’ai toujours été souriante, et là, c’est encore mieux, encore plus. J’ai des projets, des envies, j’ai envie d’aller au bout de ces choses. J’ai envie de vivre, et pas seulement d’exister.

On est tous des foutus rayons de soleil, et chacun devrait pouvoir rayonner autant qu’il peut.