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Foule à un concert jeunes adultes
Réflexions

To adult or not to adult ?

2016 s’achèvera dans moins d’une quinzaine de jours et j’ai vraiment hâte. Il me semble que 2016 n’a pas été une année de dingue pour tout le monde. En ce qui me concerne, elle a été une année de transition et j’ai hâte de tourner la page et de commencer 2017.

En 2016, j’ai eu l’occasion de quitter une relation toxique, d’obtenir mon Master, de découvrir la galère de la recherche du premier emploi et d’avoir des déclics sur pas mal de choses. Ca a clairement été une année d’apprentissage. J’ai appris et compris beaucoup d’aspects de moi-même, j’ai réalisé plein de choses. Une année placée sous le signe du développement personnel et du changement donc. Et pourtant le chemin est encore long !

En 2017, j’aurais 25 ans. Ca aussi, c’est un sacré pas en avant, le fameux quart de siècle. C’est excitant et stressant à la fois. C’est excitant de me dire que ma vie commence, mon diplôme et mes compétences en poche et la tête sur les épaules. Je peux faire ce que je veux, déménager dans une autre ville si ça me chante, partir à l’autre bout du monde si j’en ai envie. Plein de choix s’offrent à moi et le plus compliqué au final, c’est juste de prendre une décision et de ne pas avoir peur. Je suis pleine d’espoir.

Malgré tout, j’ai quand même la trouille de me prendre une grosse claque et d’être déçue. C’est stressant de passer du statut d’étudiante à celui d’adulte. Au revoir les aides financières de papa maman, désormais je dois voler de mes propres ailes, avec les angoisses que cela comprend : Est-ce que je vais réussir à me dégoter un travail ? Est-ce que je vais être épanouie ? Est-ce que je fais les bons choix ? Est-ce que je vais pouvoir maintenir mon confort de vie ou est-ce que je vais finir sous un pont à chanter du Edith Piaf pour survivre ? (Et entre nous, si je dois compter sur mes compétences en chant pour manger, je suis mal barrée).

J’ai un peu peur de me planter, de ne pas y arriver, et aussi de vieillir et de m’ennuyer dans ma vie. De perdre toute mon insouciance. Rien que ça.

À y réfléchir, j’ai déjà plein de tocs d’adultes. Genre je fais des listes, en mode grande psychopathe de l’organisation. Je fais des apéritifs dinatoires, le truc de vieux par excellence. Quand je me cuite, je mets dix ans à m’en remettre, telle une grand-mère. J’ai planté des tomates sur ma terrasse et je culpabilise quand je me lève tard. Hier j’ai regardé vite fait Miss France et j’ai dit quelque chose comme « elles font bien jeunes dis donc ». Voilà voilà. Meuf barbante bonjour.

En vrai j’exagère totalement, parce que je regarde toujours des dessins animés, j’ai des peluches dans mon lit et une grande affiche à colorier sur le mur de mon salon. Je dis wesh parfois et quand on me vouvoie ou qu’on m’appelle madame, je fais une crise cardiaque. J’aime bien manger des Kinder Surprise et monter les petits jouets à l’intérieur, et aussi jouer aux jeux vidéos. Je donne des noms à mes plantes et je me suis amusée à Pokemon quand il est sorti.

En somme, je suis un endulte. Ou une adulescente, c’est vous qui voyez. Comme dirait Britney Spears, I’m not a Girl, not yet a Woman.

Une partie de mes copines se fiance et fait des enfants, DES ENFANTS mon dieu, et l’autre partie boit à ne plus en pouvoir tous les week-ends et n’arrive pas à garder un mec plus de 15 jours. Et moi, j’ai l’impression d’avoir une boule de nostalgie dans le ventre, du genre et moi je fais quoi là ? Pourquoi j’ai pas plus profité quand j’avais 17 ans ? Est-ce que je vais finir seule et alcoolique avec 77 chats ?

Maudite période de transition. Aussi, c’est comme si je subissais une pression inconsciente de la part de la société (et de ma grand-mère qui a bien l’intention de m’acheter un chapeau pour les Catherinettes l’an prochain). Comme si dans ma tête je me disais que ça craint à 24 ans de ne pas encore avoir de stabilité amoureuse, professionnelle, blabla. « COMMENT CA, TU NE TOUCHES PAS 4000 EUROS PAR MOIS INES ? » Alors que j’ai fini mes études y’a 3 mois à tout péter hein. Logique.

Quand j’étais jeune (encore une phrase de vieille ahah), je m’imaginais à 24/25 ans en Wonder Working Woman d’1m70, avec trop de responsabilités professionnelles genre le Diable s’habille en Prada en plus jeune, chanteuse Beyoncé part-time aussi à côté, un mari trop canon et un bébé en route, une super maison avec piscine et des animaux. Le cliché quoi. ON EST BIEN LOIN DU COMPTE ! Coucou Pôle Emploi & Tinder ! 

Je crois qu’en fait, je fais une crise de la trentaine avant l’heure, combiné à un petit syndrome de Peter Pan. Autant vous dire que je n’ai pas hâte d’avoir ma première ride. Il me faut une psychanalyse, Docteur ?


Et vous, comment se passe ou s’est passée votre transition à l’âge adulte ?


 

Pensée positive affiche
Réflexions

Voir le verre à moitié plein

On vit dans une société qui cultive la pensée positive, mais ce n’est pas toujours évident. En ce moment, je me questionne souvent sur la vie et sur la façon d’aborder les événements qui la composent.

Comment rester positive quand on doit compiler sur des problématiques personnelles diverses et sur les différentes épreuves qui croisent notre chemin ? Comment voir le verre à moitié plein, quand on n’arrive pas à se contenter de ce que l’on a ? Doit-on absolument faire semblant de vivre dans un nuage rose peuplé de licornes ? La question est ardue.

Nous sommes sans cesse en quête de bien-être, car nous ne souhaitons pas affronter les problèmes, et encore moins ceux des autres. Qui a envie de se taper les jérémiades incessantes de son entourage ? On soigne tout à coup de « sois positif, ça va aller ». Merci du conseil hein.

Je pense qu’à trop vouloir le bonheur, il nous échappe des mains et qu’il faut donc conserver une assez grosse dose de lucidité. Voir le verre à moitié plein, OUI, mais attention à ne pas faire une overdose ! Cette philosophie du positivisme à outrance, c’est un peu comme si on négligeait le mal-être et les aspects négatifs qui peuvent découler de certaines situations. À vouloir les faire taire à tout prix, on risque de culpabiliser et surtout : de ne pas accepter cette souffrance, qui est pourtant bien utile à l’évolution d’une personne. D’ailleurs, comment savoir qu’on est heureux, si on n’a jamais connu le malheur ?

Être parfois (un petit peu) pessimiste (ou comme je me plais à l’appeler « réaliste« ) n’est pas une mauvaise chose : c’est cela qui vous permet d’appréhender les risques de vos actes, leurs conséquences. A être trop optimiste, on tombe de plus haut quand on se plante (et on se plante forcément de temps en temps). Cela permet la prudence et le discernement. De plus, à moins d’être un Être Divin, ce n’est pas en ayant une culture positive que vos sentiments négatifs disparaitront. Ils seront simplement mieux camouflés. La politique de l’autruche, vous connaissez ?

Je trouve que toutes ces nanas que l’on voit sur les réseaux sociaux et qui cultivent la positivité à toute épreuve, sont très culpabilisantes, voire même démoralisantes. J’ai l’impression de faire face à une dictature du positivisme. Les personnes tout le temps positives m’énervent, c’est comme si elles m’enlevaient ma liberté d’être triste, qu’elles réprimaient mes émotions négatives. Elles me font me sentir coupable et j’ai l’impression d’en faire trop, alors qu’au final, j’ai le droit de me sentir comme ça si besoin. J’ai le droit d’être vulnérable de temps à autre, ou fragile un court instant quand quelque chose me blesse.

Je crois qu’il faut savoir être dans un état d’esprit positif, alimenté par de la confiance en soi et de l’amour de soi, mais sans pour autant ignorer les difficultés qui peuvent se présenter à nous, puisqu’elles sont nécessaires à la construction d’une identité.

Je suis assez partisante d’un juste équilibre au final, le Yin et le Yang. Il faut savoir cultiver son bonheur, le faire grandir, évoluer, et pour cela, rien de tel que des phases de remise en question, qui se font le plus souvent au travers des coups durs de la vie.


Et vous qu’en pensez-vous ?

Voyez-vous le verre à moitié plein ou à moitié vide ?